Louisville. Kentucky, US. Une ville fort sympathique, dynamique où il fait bon de vivre. Une agglomération où des gens de divers horizons se côtoient jour et nuit ; de l’élite bourgeoise habitant la Golden Moutain, aux humbles petites populations trouvant refuge sur la Flowered Hill, jusqu’aux défavorisés des quartiers chauds du Leafless Oak, Louisville est un endroit qui rayonne à travers tout le Kentucky. Mais derrière cette facette lumineuse, se cachent bien des mystères ; « la rumeur court à propos d’une certaine malédiction qui débuta vers 1866, Louisville n’existait alors pas » nous raconte Augustus Tempelton, le maire de la ville, qui a grandit avec cette légende telle que son grand-père le lui a raconté et dont l’ancêtre est l’un des pères fondateurs de Louisville. « En 1778 » poursuit-il , « les premiers colons blancs ont débarqués et ne voulaient qu’une seule chose : éradiquer la tribu des Nashahuk ! Ces-derniers, ne voulant pas se laisser faire, décident de se réfugier vers les terres de l’est : le Kentucky. Mais une fois plus ou moins débarrassés des premiers colons blancs, d’autres débarquèrent. Les Etats-Unis étaient alors partagés en deux : le Sud et le Nord , ce qui donna lieu à la guerre de Sécession et marqua la fin de la liberté de la tribu des Nashahuk. Les cinq pères fondateurs consultèrent le shaman Ohanzee afin que celui-leur prête des hommes pour leur assurer la victoire. En échange, les cinq soldats lui promirent de libérer la tribu des Nashahuk de l’emprise de l’armée Nordiste. Le shaman Ohanzee fit même mieux que ça : il leur donna la victoire sur un plateau d’argent grâce à sa magie mystérieuse, accordant une confiance aveugle aux cinq pères fondateurs. Vers 1866, les cinq pères fondateurs fondèrent alors Louisville. Tellement fiers de cette victoire, ils en oublient le pacte passé avec le shaman. Les cinq pères fondateurs et l’ordre (ancêtre de la secte) protégeant celle-ci décidèrent de mettre la tribu des Nashahuk en marge de la société, dans ‘l’ombre’. Les cinq pères fondateurs mirent également la main sur le shaman Ohanzee et se débarrassèrent de lui, pour le faire taire à jamais. Avant de rendre son dernier souffle, le shaman jette un sort sur tout Louisville : quiconque mettra désormais un pieds dans la ville sera touché par cette malédiction … Mais, pour beaucoup cette légende n’est qu’un tissu de mauvaises plaisanteries, de mensonges. Les familles descendantes des cinq pères fondateurs, l’ignorent, ou n’en ont peut-être même jamais entendu parler. Les nouveaux habitants ne se sentent pas non plus en danger devant cette présumée ‘malédiction’. Aujourd’hui, les Nashahuk sont toujours reclus de la société. Ceux qui croient en la malédiction et en la légende, prennent pour responsable la tribu des Nashahuk, mais en aucun cas les cinq familles fondatrices. L’ancien ordre protecteur (ancêtre de la secte) bâti par les cinq familles fondatrices, reprend du service et est scindée en deux : la secte accueille les pro-Ohanzee , ceux qui prennent les cinq familles pour responsable de la malédiction et de la légende et les autres, ceux qui veulent la mort du descendant légitime du Shaman déchu , autrement dit , ceux qui prennent les Nashahuk pour responsables. Personne ne sait qui fait parti de cette secte, ni même qui en est le chef. Des rumeurs circulent à travers tout Louisville les concernant et chacun craint plus ou moins de recevoir, un jour ou l’autre, une fameuse lettre d’eux… »

En attendant, Louisville demeure une ville attractive, riche de son histoire qu’elle essaye d’utiliser à bon escient pour dominer l’avenir. Mais qui sait, peut-être que la malédiction est fondée ? Peut-être que la secte existe ? Peut-être que le mythe d’Ohanzee est vrai ? Tant de questions dont les réponses relèvent du vrai mystère, ce qui semble calmer bien des esprits.